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| ÉDITO : |
| 2019 : des tensions dans la consommation |
| 2019 s'ouvre sur fond d'une crise sociale profonde. Une partie de la masse silencieuse qui se sent victime d'une marche du monde dont le sens fait défaut a pris bruyamment la parole. Elle nous rappelle les marques profondes que la sélectivité de la géographie de la mondialisation/métropolisation inflige au territoire national, qui se manifeste dans l'univers de la consommation par ces villes moyennes dont l'appareil commercial est en déliquescence. Elle nous rappelle également que, si nous avons la chance de vivre dans un pays où les inégalités sont relativement contenues et ne semblent pas en voie d'approfondissement, 5 millions de Français (soit 8 % de la population) vivent avec moins de 855 euros par mois. Mais cette crise sociale nous dit surtout à quel point la crise de la modernité est profonde. La civilisation occidentale s'est bâtie sur l'idée de progrès, cette perspective d'une amélioration continue de la condition humaine au moyen du règne de la raison et de l'accès à la connaissance. Selon l'Eurobaromètre de la Commission européenne réalisé au printemps 2018, 68 % de Français estimaient que les enfants d'aujourd'hui auront une vie plus difficile que pour ceux de leur génération. Cette difficulté de se projeter dans un avenir désirable rend nostalgique d'un passé idéalisé, qui s'illustre par le fait que 69 % des Français interrogés par Ipsos en juillet 2018 estimaient que « en France, c'était mieux avant ». Ne payons-nous pas ici le prix d'une mondialisation débridée, d'un affaiblissement des capacités de régulation des États, qui font douter que la croissance économique engendre spontanément le progrèssocial ? Cette perte de confiance dans la fameuse « main invisible » s'illustre dans nos enquêtes par la défiance considérable qui affecte les grands acteurs de l'économie : les grandes entreprises, les grandes marques, les enseignes de la grande distribution, alors que les Français plébiscitent les petits producteurs, les « paysans », les artisans, les petits commerçants... Le sentiment de subir une diminution de leur niveau vie est exprimé par une très large majorité de Français, bien au-delà des « pauvres » ou des demandeurs d'emploi. C'est la promesse de la société de consommation – de permettre à chacun de gravir pas à pas l'échelle des plaisirs et du bonheur - qui se trouve ainsi mise à mal. Et pourtant… l'INSEE mesure un pouvoir d'achat et un niveau de vie en progression (lente) continue, avec même une accélération depuis 2014, y compris pour les catégories les plus défavorisées. En 20 ans, entre 1996 et 2016, le niveau de vie médian en France a progressé de près de 20 %. La crise des « gilets jaunes » nous met ainsi face aux contradictions fondamentales de la société d'hyperconsommation contemporaine. En contribuant à la perte d'influence des idéologies, des traditions, des « grands récits », pour faire régner sans partage les valeurs matérialistes, individualistes et hédonistes associées à la culture consumériste, elle a sacrifié la « soif d'idéal » et rendu dépendant le bonheur individuel de la capacité d'accès aux délices de la consommation. Grâce notamment au renfort du numérique (nouveaux médias, nouveaux outils), la capacité d'attiser le désir de consommer n'a jamais sans doute été aussi puissante, faisant croître un « vouloir d'achat » à un rythme bien plus rapide que celui de la croissance du pouvoir d'achat de l'essentiel de la population. Comment faire tenir une société de consommateurs, devenue experte dans la stimulation du désir de consommer, mais chiche dans la distribution des moyens permettant de l'assouvir ? |
| La vocation de l'ObSoCo est de comprendre les mutations de la consommation et d'accompagner ses clients dans leurs stratégies d'adaptation. Notre offre d'études s'est récemment enrichie de nouveaux formats pour alimenter vos réflexions et développer des pistes d'actions concrètes au plus près de vos préoccupations. Avec nos nouvelles formules d'abonnement, vous bénéficiez tout au long de l'année d'un éclairage sur les principaux enseignements issus de nos travaux. |
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Nos prochains observatoires Les Observatoires de l'ObSoCo s'appuient sur de vastes enquêtes quantitatives (4000 personnes), qui permettent d'analyser finement des pratiques émergentes révélatrices des mutations de la consommation. Le rapport des Français aux formats commerciaux alimentaires – Janvier Le rapport des Français à l'économie circulaire – Mai Les usages émergents de la ville – vague 2 – Septembre Les perspectives utopiques – Octobre Le rapport au prix (grande consommation et services financiers) – Novembre La qualité et l'éthique dans l'alimentaire – Décembre Vous avez la possibilité de sponsoriser nos Observatoires, y insérer vos propres questions, procéder à un benchmark (confidentiel) ou pré-commander le rapport final avec un tarif early bird. |
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| Les études de la collection Tendances mêlent recherche en sciences humaines, travaux de veille et enquête quantitative, afin d'explorer une tendance structurante impactant le rapport à la consommation. • Les consommateurs mainstream : les fidèles du modèle standard de consommation – Mars 2019 • Le rapport au travail : quel impact des nouveaux statuts ? – Avril 2019 • Les petites marques alternatives – Mai 2019 • La confiance dans les marchés de distribution – Juin 2019 • Le marché de l'expérience : loisirs, culture, tourisme – Septembre 2019. |
Les études Flash exploitent la richesse des données issues des Observatoires de l'ObSoCo sur les modes de consommation émergents pour éclairer de nouvelles opportunités de marchés. En une dizaine de pages, l'étude Flash fournit une analyse étayée et des pistes d'actions opérationnelles pour vous accompagner dans l'élaboration de votre stratégie. • Les mobilités douces – Mars 2019 • L'impact de l'évolution du pouvoir d'achat sur la mobilité – Mars 2019 • Les activités des consommateurs dans les centres commerciaux – Avril 2019 • La consommation de repas à livrer ou à emporter – Mai 2019 • La livraison des achats en ligne – Septembre 2019 • Consommateurs et communautés de marques – zooms sectoriels – Octobre 2019 • L'économie circulaire – Novembre 2019 |
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| Formule Panoramique # 3 de nos Observatoires (au choix) # 3 numéros de la collection Études flash (au choix) # 2 numéros de la collection « Tendances, les nouvelles cultures de la consommation » (au choix) # 1 présentation de notre analyse des tendances sociétales : note de synthèse et séance de présentation collective par Philippe Moati, dans les locaux de l'ObSoCo. Tarif : 20 000 € HT / an |
Formule l'Essentiel # 1 de nos Observatoires (au choix) # 2 numéros de la collection Études flash (au choix) # 1 numéros de la collection « Tendances, les nouvelles cultures de la consommation » (au choix) # 1 présentation de notre analyse des tendances sociétales : note de synthèse et séance de présentation collective par Philippe Moati, dans les locaux de l'ObSoCo. Tarif : 9 500 € HT / an |
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NOS PODCASTS ET VIDEOS |
| La quête de contrôle du consommateur Le phénomène Yuka ou le business de la défiance. L'engouement pour les applications de type YUKA et plus largement la quête de contrôle et de maîtrise des consommateurs est-elle un simple effet de mode ou ces applications incarnent-elles une prise du pouvoir du consommateur au risque de renforcer la défiance ? Le décryptage de l'ObSoCo en vidéo :  |
« Société et consommation » : découvrez les PODCASTS DE L'OBSOCO Comprendre la consommation et le commerce aujourd'hui, pour demain Des acteurs clés du monde du commerce et des experts décryptent les mutations économiques, technologiques et sociétales et leurs impacts sur le commerce et la consommation de demain. Chaque mois, Philippe Moati et Nathalie Damery donneront la parole à des décideurs de la distribution, l'industrie, les banques, assurances mais aussi des acteurs institutionnels, chroniqueurs, essayistes et des universitaires. Notre 1er podcast : Dominique Schelcher (Président Système U)  |
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