Un Français sur quatre reconnaît en outre éprouver des difficultés à évoquer ses revenus. Une gêne qui s’intensifie en situation de précarité financière. Parmi ceux qui rencontrent des difficultés budgétaires, 39% ressentent un inconfort à en parler, pour 22% de ceux qui vivent confortablement. L’étude met également en lumière une fracture genrée : les femmes déclarent plus fréquemment des difficultés à aborder les questions d’argent (23% contre 19% des hommes).

“À qui peut-on parler d’argent ?”
La confiance se limite au cercle intime. Si 89 % des personnes en couple abordent sans difficulté les questions d’argent avec leur conjoint, la proportion chute dès qu’on s’éloigne : 70 % en parlent avec leurs parents ou enfants, 56 % avec des amis… et seulement 41 % avec des collègues.
Cette pudeur autour de l’argent peut aller jusqu’à alimenter des comportements problématiques.
3 Français sur 10 confessent avoir déjà menti à leur entourage sur leur situation financière, dissimulant tantôt des dettes, tantôt des difficultés, ou parfois minimisant leurs revenus. Un tabou également susceptible de générer des conflits : 13% des Français rapportent avoir mis fin à une relation en raison de désaccords financiers. L’argent s’impose même comme un sujet de discorde récurrent pour 35% des couples.

L’argent reste donc cette zone grise de notre vie sociale, à la fois omniprésent dans nos préoccupations quotidiennes et étrangement absent de nos conversations — un paradoxe de nature à perpétuer anxiété, incompréhension et vulnérabilité…
Source :
Baromètre du Bien-être financier, Vague 2, 2025, réalisé par L’ObSoCo pour BforBank.