Bataille de rue

Cette semaine, L’ObSoCo et ses partenaires (l’ADEME, SNCF, Bouygues Construction et Colas), ont publié les résultats de la 6ème vague de notre Observatoire des Mobilités émergentes. Créé en 2014, cet Observatoire permet de cartographier et suivre dans le temps l’engagement des Français dans les différentes pratiques de mobilité et comprendre les déterminants à l’origine de leurs comportements.

Pour cette vague, nous nous sommes également penchés sur l’impact des infrastructures sur l’usage des modes de déplacement actifs (marche, vélo). Car si la limitation des déplacements induite par la crise sanitaire avait favorisé le recours aux mobilités actives, l’attrait des Français pour celles-ci perdure.

Ainsi, 67% des Français disent privilégier au maximum la marche à pied dès qu’ils en ont l’occasion quand seulement 12% tentent au contraire de l’éviter au maximum. Une pratique sans surprise plus répandue au sein des villes mais également plus fréquente aux deux extrémités des tranches d’âge.

En moyenne, les Français marchent 4 km par jour, soit environ 6 000 pas ! Un moyen de se maintenir en forme qui leur sied puisque 66% des Français estiment qu’il leur est agréable de se déplacer en marchant.

Pour autant, 37% indiquent ne pas se sentir en sécurité lorsqu’ils se déplacent à pied dans leur commune, dont plus d’un sur 10 (14%) pas du tout. Un sentiment d’insécurité qui influence fortement l’expérience et par là-même la pratique de la marche, et qui est notamment lié à la place dédiée aux piétons dans l’espace public.

Ainsi, 35% des Français estiment que la place accordée aux trottoirs dans leur commune est insuffisante. A titre de comparaison, seuls 13% font le même constat s’agissant des routes dédiées aux voitures.

Ce faisant, 43% des Français indiquent qu’il leur arrive de renoncer à se déplacer à pied faute d’infrastructures suffisamment praticables (trottoirs trop étroits, en mauvais état ou discontinus). Ils sont même plus d’un sur 10 (11%) à renoncer souvent à la marche pour cette raison.

De même, alors que 36% des Français utilisent le vélo pour se déplacer, 48% (un taux par conséquent supérieur à celui des usagers) estiment que la place accordée aux pistes cyclables au sein de leur commune est insuffisante. Le manque de pistes cyclables est en outre le 1er motif d’insatisfaction mentionné par les cyclistes mécontents de leur expérience du vélo.

Des attentes fortes pour repenser l’espace public au regard des mobilités émergentes, éviter les conflits entre usagers et ne PLUS JAMAIS s’entendre dire « Ta gueule c*** !» (du vécu récent qu’il est soulageant de vous partager 😉).

Source : L’Observatoire des mobilités émergentes – Vague 6

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