Consommer mieux, oui, mais où ?

Peut-être fréquentez-vous déjà une AMAP, un Repair Café, une boutique spécialisée dans les produits reconditionnés ou la seconde main…ou peut-être en avez-vous seulement entendu parler ; ou peut-être ne savez-vous-même pas de quoi il s’agit.

Ces nouveaux commerces à impact positif contribuent petit à petit à reconfigurer le paysage commercial en venant se joindre aux commerces traditionnels.

Entre nouvelles aspirations, renouvellement des contraintes et questionnement du modèle du commerce classique, les contours d’un nouveau commerce plus en phase avec les enjeux de notre époque semblent se redessiner

Les Français sont 60% à déclarer vouloir consommer mieux ! Un chiffre qui ne cesse d’augmenter, de +2 points / 2022, +4 points depuis 2019 et +14 points depuis 2015. Malgré l’inflation, l’envie d’améliorer sa consommation ne se tarit donc pas.

Plusieurs facteurs entravent toutefois la mise en acte de cette volonté.

Sans surprise, c’est bien le coût qui apparaît comme l’obstacle le plus important à une consommation responsable (un obstacle important pour 58% des répondants). Viennent ensuite « l’insuffisance de l’offre de biens et de services permettant de se comporter de façon responsable », et « le manque de commerces responsables autour de moi » (obstacles pour la moitié des personnes interrogées). La progression de la consommation responsable repose donc en bonne part sur les initiatives des entreprises – grandes ou petites – permettant de rendre accessible une offre renouvelée.

De nouveaux commerces à impact positif émergent ainsi sur le territoire et permettent d’envisager de nouveaux modes de consommation. Alors que 71% de la population a fréquenté au moins un type de commerce à impact lors des 12 derniers mois, on observe un niveau de fréquentation significatif mais très varié selon le type de commerce :

Et même s’ils ne les fréquentent pas encore massivement, les Français sont tout de même 69% à témoigner d’un intérêt marqué pour au moins un type de commerce à impact.

Pourtant, ces commerces restent encore inégalement disponibles.

Surtout : les répondants les croisent peu sur le parcours d’achat : alors que 4 français sur 10 déclarent bénéficier d’une boutique de seconde main, de bio / sans emballage ou d’un commerce direct producteur à proximité de leurs lieux de vie ou d’activité, ils ne sont pas plus de 13% à déclarer en trouver là où ils font habituellement leurs courses. Et ces trois types de commerces sont pourtant jugés bien plus disponibles que les autres…

Aujourd’hui, les commerces dits « traditionnels », et notamment les hyper/supermarchés et les artisans de l’alimentaire, restent fréquentés plus massivement par les Français. On note aussi que 58% de la population a fréquenté un type de centre commercial une fois par mois ou plus.

Des formats toujours privilégiés par les consommateurs notamment pour des raisons précisément très fonctionnelles (accessibilité, possibilité de réaliser tous ses achats au même endroit, de s’y balader…). Bien inscrits dans le parcours d’achat car l’ayant largement façonné, ces formats commerciaux traditionnels sont cependant considérés comme insuffisamment responsables.

Et les attentes en la matière sont pourtant importantes : 63% des Français s’accordent sur le fait que les commerces qu’ils fréquentent devraient les aider à adopter des comportements responsables…Une attente à laquelle les commerces fréquentés répondent pour seulement 39% des personnes interrogées, quand 1/4 d’entre elles estiment au contraire qu’ils leur rendent la tâche plus difficile.

De quoi finalement inviter à dépasser les clivages et imaginer de possibles synergies entre nouveaux commerces à impact et commerces traditionnels. Rendre les uns plus accessibles et les autres plus responsables.

L’alliance de la carpe et du lapin en termes de publics allez-vous dire ?

Pas tant que ça si l’on considère que 65% des personnes qui fréquentent régulièrement les commerces à impact fréquentent aussi les centres commerciaux et 60% de celles qui ont un intérêt fort pour au moins un commerce à impact fréquentent aussi régulièrement un centre commercial. Avec, au croisement des deux et invitant à dépasser ces frontières entre formats : les plus jeunes !

Source : Baromètre – Les Français et les nouveaux commerces à impact

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