Densité urbaine : je t’aime, moi non plus ?

Ce matin, L’ObSoCo présentait l’étude réalisée avec la Chaire Réalités et Audencia sur le rapport des Français à leur lieu de vie, mais aussi à la densité urbaine.

Car si elle s’accorde avec les objectifs environnementaux de sobriété foncière, la densité entrerait en dissonance avec les aspirations à l’habitat individuel d’une large partie de la population.

Qu’en est-il exactement ?

Si les aspects liés au bâti ont leur importance dans les représentations de la ville dense, celle-ci est avant tout reliée à la concentration, des activités et des habitants.

Et de fait, si les bénéfices de la densité ne sont pas toujours perceptibles, ils sont justement liés à cette concentration des aménités et à leur accessibilité. Une proximité qui manque particulièrement aux habitants des territoires peu denses, d’autant que les attentes en la matière sont importantes.

Mais ce qui fait sa force est aussi sa faiblesse : c’est justement cette concentration de population, ou plutôt les conséquences d’une concentration jugée excessive, qui cristallise les critiques vis-à-vis de densité urbaine.

L’enfer (urbain) c’est les autres ?

Pas forcément, ou en tout cas pas toujours. Car, 2 Français sur 3 estiment important de créer des liens avec les habitants de leur quartier.

Et de fait, les Français entretiennent des relations globalement satisfaisantes avec leurs voisins, notamment dans les zones peu denses !

Il y a donc un enjeu de renforcement et d’apaisement  des relations entre les habitants des espaces urbains, d’autant que la qualité des relations avec ses voisins influence fortement la satisfaction à l’égard de son lieu de vie.

Autant d’ambigüités dans le rapport des Français à la densité qui se retrouvent dans des aspirations diversifiées en matière de lieux de vie.

Dès lors, comment concilier aspirations à la proximité et relation épanouissante à son lieu de vie ?

Si l’habitat individuel demeure le cadre de vie idéal pour nombre de Français, les petits collectifs semblent constituer une alternative pour une partie de la population.

L’étude a ainsi permis d’identifier 7 profils de Français selon leurs aspirations et conceptions de la densité urbaine.