Et si le malaise qui saisit les sociétés occidentales avait à voir avec un manque d’idéaux, un déficit d’objectifs collectifs à atteindre, une panne du désir d’avenir ?
L’utopie moderne, du « progrès » par la libération des forces de la raison, a globalement tenu ses promesses et on en perçoit aujourd’hui surtout les limites. Le désintérêt croissant pour la politique n’est-il pas à rapprocher de la difficulté qu’a le personnel politique d’aller au-delà d’un discours technique pour inscrire leur action ou leurs propositions d’action dans une perspective de long terme plus ou moins utopique ?