Les Petites marques passent à l’attaque !

Les grandes marques sont aujourd’hui victimes à la fois de l’individualisation des comportements de consommation et de la défiance qui frappe les grands acteurs de l’économie. Ce contexte offre de formidables opportunités pour de nouvelles marques, adoptant des partis-pris tranchés leur assurant une forte différenciation, porteuses d’un renouveau de l’offre et du discours, et d’un a priori de sympathie et de confiance lié à leur petite taille et à leur nouveauté.

En moins d’une décennie, une nouvelle génération de marques françaises a émergé. De nouveaux acteurs qui, s’appuyant sur le numérique, viennent disrupter tous les marchés, de la livraison de fleurs à la literie en passant par l’optique, le prêt-à-porter et la beauté.  Un sigle est né pour désigner ces petites marques : les Digital Native Vertical Brands (DNVB). Au-delà, ce sont de nouveaux modèles qui tous invitent à repenser le commerce, mais aussi le marketing, la production mais aussi la distribution.

Si le rapport de forces économiques reste encore largement déséquilibré, l’émergence de ces petites marques est bel et bien le reflet des profondes transformations qui s’opèrent dans la consommation. Les marques émergentes ont beau être petites, ce sont elles qui donnent le la de la consommation pour les décennies à venir. Et en voulant endosser les combats de l’époque, du développement durable à la raison d’être, d’une manière parfois superficielle et déconnectée des activités réelles des entreprises, les groupes et les distributeurs se placent sur le terrain de l’éthique et se condamnent à voir l’écart entre communication et pratiques durement sanctionné par les consommateurs.

Quels sont les ressorts de ces succès qui pointent une révolution culturelle et un renouvellement des stratégies de marque ? Quelles leçons en tirer pour des grandes marques et des grands groupes qui, à l’inverse, souffrent de la défiance, de la suspicion grandissante, de désintérêt voire de désamour de la part des consommateurs ? Comment la cohabitation entre acteurs historiques et challengers peut-elle s’opérer ?

Mêlant interviews auprès d’experts et de fondateurs de petites marques digitales, analyse du marché et des évolutions sociétales et culturelles dans lesquels s’inscrit ce renouveau stratégique et commercial, notre étude offre un décryptage complet des enjeux de cette révolution commerciale.

Un outil essentiel pour les grandes marques et la grande distribution, dont les acteurs ne peuvent ignorer les transformations à l’œuvre sur les marchés de consommation.

Les objectifs de l’étude
  • Comprendre les facteurs sociétaux ayant présidé au succès des petites marques alternatives
  • Mesurer l’ampleur des bouleversements que cela implique pour les grands acteurs de l’offre aux différents niveaux (fabrication, distribution, marketing, …)
  • Identifier les ressorts de leur succès mais aussi les risques auxquels les petites marques sont confrontées
  • Proposer des pistes de positionnements stratégiques pour les grands acteurs de l’offre

Une étude réalisée en collaboration avec Jean-Laurent Cassely

Jean-Laurent Cassely travaille sur les modes et les styles de vie urbains, les nouvelles cultures de consommation et les questions territoriales et collabore régulièrement avec L’ObSoCo.

Il est chroniqueur au magazine Slate.fr et auteur de No Fake, contre-histoire de notre quête d’authenticité (Éditions Arkhê, 2019) et de La révolte des premiers de la classe. Métiers à la con, Quête de sens et Reconversions urbaines (Éditions Arkhê, 2017).