L’Observatoire de la longévité

Anticiper l’impact du vieillissement de la population pour mieux s’y adapter

En 2060, une personne sur trois aura plus de 60 ans. Au nombre de 4,1 millions en 2020, les « 75-84 ans » seront 6,1 millions en 2030, soit une hausse vertigineuse de 2 millions de personnes (+ 49 %) en dix ans. Mais, alors que l’espérance de vie s’allonge, parler de la vieillesse demeure tabou. On observe une forme de déni qui entoure les questions liées au grand âge, renvoyant souvent à un imaginaire négatif associé à la dégradation physique et la dépendance. Ce tabou autour du vieillissement empêche les acteurs, publics comme privés, de prendre suffisamment en compte cette évolution inéluctable de notre société, alors même que le vieillissement de la population devrait être dès maintenant anticipé et intégré aux stratégies des décideurs pour s’y adapter au mieux.

Face à cet aveuglement, L’ObSoCo et France Silver Éco lancent l’Observatoire de la longévité. Notre approche consistera à croiser les regards générationnels pour décrypter comment évoluent les représentations au plus près des Français et comment intégrer ces changements d’attitudes, de vocabulaire, et les besoins renouvelés de reconnaissance.

 

On assiste à une multiplication des termes servant à nommer les individus ayant atteint un certain âge. Au cours du 20ème et du 21ème siècle, on a vu apparaître différentes notions : « 3è âge », « 4è âge », « ancien », « aîné », « retraité », « senior » et leur version rajeunie « jeune retraité », « jeune senior ». Plus récemment, les termes de « boomer » et de « nold » (ni jeune, ni vieux) ont émergé dans les discours marketing. Il est néanmoins intéressant de constater que ces termes sont rarement utilisés par les intéressés pour se décrire. A partir de là, on peut supposer que ces terminologies génèrent plus l’éviction que l’attraction, limitant la portée de tous les discours associés. Le risque pour ceux qui s’adressent aux seniors est de rater leur cible.

Réfléchir à la façon de mieux adresser ces populations, de façon juste et non stigmatisante, nécessite une meilleure compréhension de leur état d’esprit, de leur mode de vie, de leurs aspirations, de leur rapport aux autres mais aussi de leur ressenti et des mots qu’ils utilisent pour dire tout cela. Dans ce contexte, sans doute est-il utile de changer de perspective, en insistant sur la notion de longévité plutôt que de vieillissement. Un nouveau paradigme qui permet de ne plus envisager le sujet sous le prisme de ses conséquences néfastes et les personnes âgées comme des individus passifs qu’il faudrait prendre en charge, mais plutôt comme des sujets acteurs de leur bien-être et engagés dans la société

Enfin, devenir fragile ne signifie pas devenir dépendant. Cette période de transition, souvent niée, doit être analysée et devenir celle de l’anticipation, en définissant les leviers à actionner afin d’enclencher un tel processus, tourné vers la prévention.

Comment nommer cette période et ceux qui, parmi nous, la traversent ? Comment embarquer cette population en matière de prévention, en évitant les phénomènes de mise à distance et les risques de stigmatisation ?

L’Observatoire de la longévité permettra d’alimenter les réflexions sur les discours à adopter, les leviers à activer et les écueils à éviter pour s’adresser aux populations de seniors, et plus globalement, à l’ensemble de la population sur ce sujet.

Nous recherchons 3 partenaires pour pouvoir lancer l’Observatoire, l’investissement de chaque partenaire s’élevant à 25 000 € HT.

 

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