On assiste à une multiplication des termes servant à nommer les individus ayant atteint un certain âge. Au cours du 20ème et du 21ème siècle, on a vu apparaître différentes notions : « 3è âge », « 4è âge », « ancien », « aîné », « retraité », « senior » et leur version rajeunie « jeune retraité », « jeune senior ». Plus récemment, les termes de « boomer » et de « nold » (ni jeune, ni vieux) ont émergé dans les discours marketing. Il est néanmoins intéressant de constater que ces termes sont rarement utilisés par les intéressés pour se décrire. A partir de là, on peut supposer que ces terminologies génèrent plus l’éviction que l’attraction, limitant la portée de tous les discours associés. Le risque pour ceux qui s’adressent aux seniors est de rater leur cible.
Réfléchir à la façon de mieux adresser ces populations, de façon juste et non stigmatisante, nécessite une meilleure compréhension de leur état d’esprit, de leur mode de vie, de leurs aspirations, de leur rapport aux autres mais aussi de leur ressenti et des mots qu’ils utilisent pour dire tout cela. Dans ce contexte, sans doute est-il utile de changer de perspective, en insistant sur la notion de longévité plutôt que de vieillissement. Un nouveau paradigme qui permet de ne plus envisager le sujet sous le prisme de ses conséquences néfastes et les personnes âgées comme des individus passifs qu’il faudrait prendre en charge, mais plutôt comme des sujets acteurs de leur bien-être et engagés dans la société.
Enfin, devenir fragile ne signifie pas devenir dépendant. Cette période de transition, souvent niée, doit être analysée et devenir celle de l’anticipation, en définissant les leviers à actionner afin d’enclencher un tel processus, tourné vers la prévention.
Comment nommer cette période et ceux qui, parmi nous, la traversent ? Comment embarquer cette population en matière de prévention, en évitant les phénomènes de mise à distance et les risques de stigmatisation ?
L’Observatoire de la longévité permettra d’alimenter les réflexions sur les discours à adopter, les leviers à activer et les écueils à éviter pour s’adresser aux populations de seniors, et plus globalement, à l’ensemble de la population sur ce sujet.
Nous recherchons 3 partenaires pour pouvoir lancer l’Observatoire, l’investissement de chaque partenaire s’élevant à 25 000 € HT.