Novembre 2013
L’engagement dans ces pratiques émergentes ne traduit pas un rejet massif de la consommation en tant que telle ; il répond plutôt à un désir de consommer « mieux ». Alors que le pouvoir d’achat des ménages a été marqué en 2012 par une baisse historique, consommer « mieux », c’est d’abord se procurer ce dont on a besoin (ou envie) de manière moins onéreuse : d’occasion plutôt que neuf, louer plutôt qu’acheter, partager, échanger… Ces motivations d’ordre économique se sont renforcées par rapport à l’année dernière. Pour certains, il s’agit là de manières de continuer à « hyper-consommer » malgré la crise.
Mais consommer « mieux », c’est aussi donner du sens à sa consommation. Les consommations « émergentes » favorisent de nouvelles façons d’être, de retisser du lien social, de consommer plus « responsable ». Face au pessimisme ambiant et dans un contexte de défiance à l’égard des institutions, c’est une façon de reprendre la main sur sa consommation, sur la relation marchande, de mieux composer avec une contrainte budgétaire qui se durcit, de se montrer plus malin que le système… Le rôle qu’occupe Internet dans ces modes de consommation a un effet accélérateur, en facilitant les choses, mais aussi en favorisant le renouvellement de l’expérience de consommation.
Les Français sont de plus en plus nombreux à se livrer à des pratiques de consommation qui sortent des sentiers marchands ordinaires.
L’Observatoire permet de :
Un volet de questions portant notamment sur le plaisir à fréquenter les différents types de commerce et sur les pratiques de consommation collaborative (co-voiturage, couchsurfing…) a été ajouté au tronc de questions récurrentes.