Si l’expression « société de consommation » est passée dans le langage courant, nombre de chercheurs ont – à la suite de Baudrillard – pensé les mutations de notre rapport à la consommation. En France, le philosophe Gilles Lipovetsky fut sans doute l’un des premiers à concevoir un nouveau paradigme de la consommation dans son essai Le bonheur paradoxal sur la société d’hyperconsommation (2006).
Nous sommes entrés dans une ère d’intensification inédite de notre rapport à la consommation : quête éperdue du bien-être, marchandisation de tous les pans de l’existence humaine, délitement du collectif, immédiateté du désir entre autres maux. Avec une hyperconsommation qui couronne un paradoxe : l’individu consommateur vit dans l’abondance et pourtant il n’a jamais été aussi insatisfait.
Poursuivant le travail d’analyse du phénomène, l’économiste et co-fondateur de L’ObSoCo, Philippe Moati, fera paraître en 2016 son essai, La Société malade de l’hyperconsommation, analysant les mécanismes à l’œuvre mais aussi les voies de sortie pour en finir avec l’extension infinie du domaine de la consommation.
L’hyperconsommation est plus que jamais d’une éclatante actualité, alors que son impact écologique exacerbe questionnements et critiques à son égard.
C’est précisément autour de ces questions que se sont réunis le 16 octobre dernier à L’ESCP les chercheurs membres du Cercle de L’ObSoCo pour leur 5ème colloque, « Peut-on sortir de l’hyperconsommation ? »
Des interventions que vous pouvez dès à présent retrouver en podcasts.
Vous y trouverez matière à penser l’hyperconsommation en lien avec la littérature, la philosophie, l’anthropologie, la sémiologie. Vous y découvrirez aussi de nombreux exemples pour imaginer des modèles alternatifs, des récits désirables pour imaginer une sortie, un horizon à des modes de vie post- hyperconsommation.
Bonne écoute !