L’idée générale de départ, c’est que la consommation est particulièrement pertinente pour comprendre, lire et analyser notre société. Parmi les études sur la consommation durant la crise et le confinement, nous pouvons faire référence à celle de L’Obsoco (observatoire de la consommation). Elle est encore en cours, s’appuie sur un dispositif quantitatif et qualitatif de 50 citoyens-consommateurs. Ils sont interrogés régulièrement depuis le début du confinement. On pourrait dire tout d’abord, que ce, soit sur le plan des pratiques ou des représentations, que la période semble accentuer les clivages socio-culturels existants autour de deux grandes manières de consommer. On a d’un côté, ceux pour qui déjà en général il convenait de « consommer moins mais mieux « (même si dans un grammage plus fin, il y a bien sûr des distinctions dans ce groupe). Ils ont profité du confinement pour aller plus loin dans leur changement en confirmant ou mettant en place de nouvelles pratiques (selon l’Obsoco ce groupe était passé de 26 à 36 % de 2015 à 2019). Ils ont ralenti, décéléré, pris plus de temps pour chercher et retrouver du sens à leur consommation contrainte sous le confinement.