Un autre monde ?

Métavers, réalité augmentée, mixte, virtuelle, 4D, autant de termes qui témoignent d’une effervescence dans les promesses technologiques. Qu’en pensent les early adopters qui, au quotidien, utilisent des casques de réalité virtuelle ?

La réalité virtuelle comme révolution du divertissement à domicile

C’est souvent le jeu vidéo qui constitue la porte d’entrée dans ces technologies. Les utilisateurs racontent alors une véritable révolution de leur expérience. L’ambiance et la possibilité d’effectuer les actions du jeu de première main, sans passer par une manette, leur permet de se fondre dans l’univers fictionnel du jeu.

« On est plongé dans l’univers du jeu auquel on joue. C’est ça qui est   génial. Cela permet d’être immergé dans le scénario et de ne pas avoir   l’impression d’être à côté de la télé, mais dans la réalité du monde virtuel.»   (Arthur, 26 ans)

Outre le jeu, qu’il s’agisse de regarder un film ou une série, là encore le casque offre une expérience sensorielle et un niveau de divertissement inégalés.

« Le casque permet vraiment d’être à l’intérieur des images plutôt que de juste « subir » les images devant nous. On a l’impression d’être dedans. Quand on regarde un film ou une série, on est vraiment coupé du monde et on a l’impression d’être projetés à l’intérieur ». (Leïla, 31 ans)

D’autres utilisations sont mentionnées, plus marginales cependant : certains pratiquent des activités sportives via leur casque, d’autres accèdent à des contenus patrimoniaux comme les collections virtuelles proposées par des musées.

Un usage quotidien difficile à imaginer

Malgré l’enthousiasme des utilisateurs à l’égard de la réalité virtuelle, celle-ci est principalement perçue comme une expérience occasionnelle.

Car l’immersion qui fait sa force en est aussi la faiblesse. Outre les inconforts liés à l’ergonomie d’un équipement qui doit encore être améliorée, ces early adopters font tous état de la fatigue induite par l’intensité de l’expérience, la peur de la déconnexion du réel et la difficulté à imaginer des utilisations tournées vers d’autres usages que le divertissement. Autant de freins à la généralisation de cet usage au quotidien.

« C’est une très belle découverte, mais pas au point de l’utiliser tous les jours. Le casque reste un peu un jouet, mais précieux » (Laura, 26 ans)

Transcender les frontières entre virtuel et réel

Pour les usagers que nous avons rencontrés, le futur du numérique s’incarne alors plutôt dans des technologies de réalité mixte ou augmentée, où la donnée numérique se superpose au monde matériel. Les utilisateurs imaginent alors des dispositifs d’accès légers, exempts des désagréments physiques et inconforts du casque. Mais qui permettent également de diversifier les utilisations et les articuler à son quotidien.

« Toutes les activités de loisirs comme visionner des films ou jouer à des jeux sur le casque, c’est super. Mais il pourrait y avoir des usages plus en lien avec la gestion personnelle. Par exemple, faire tout ce qu’on fait sur notre ordinateur ou notre téléphone : communiquer via le casque, un peu comme avec un assistant vocal ; gérer des rendez-vous médicaux ; gérer le quotidien ; travailler sur le casque ». (Leïla, 31 ans)

La réalité mixte ou augmentée incarne pour eux l’opportunité de dépasser la rupture entre deux mondes, de fluidifier et d’augmenter les usages.

À l’évocation de ces technologies, l’imagination devient galopante : un GPS directement intégré dans la visière d’un casque, un « tuto de réparation de sa voiture projetée directement sur le moteur » de celle-ci, des « voyages à l’autre bout du monde » non polluant où l’expérience serait comparable, « aller vraiment au travail » sans sortir de chez soi.

Les envies, les attentes existent, ne restent qu’à développer (et démocratiser) les technologies à la hauteur des rêves de ces usagers

« La réalité virtuelle sert à améliorer la vie. Mais il ne faudrait pas que cela devienne quelque chose de trop triste, où on deviendrait des No Life, où on vivrait dans les jeux et plus dans la réalité. L’idéal, ce serait que la réalité virtuelle arrive à compenser les défauts de la vie. Que la vraie vie et le virtuel se chevauchent… qu’il n’y ait plus de différence »

(Christophe, 48 ans).

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Source : Représentations & usages du Métavers

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Etude réalisée en partenariat avec