Une pratique toutefois très marquée socialement : 6 jeunes sur 10 issus des catégories aisées partent régulièrement en citytrip, pour 30% de ceux dont les revenus sont les plus modestes et 20% de ceux qui sont au chômage ou inactifs. Un usage qui est aussi davantage l’apanage des jeunes urbains (49%) que des jeunes ruraux (26%).
Découvertes, fêtes et rupture d’avec le quotidien comptent parmi les motivations à la réalisation de ces citytrips, notamment à l’étranger. Ainsi, 83% des jeunes partant en citytrip au moins une fois par an estiment qu’il est important de découvrir et de connaître les différentes capitales européennes (pour 64% de l’ensemble des 18-34 ans). Ils sont également 83% à considérer que les citytrips sont l’idéal pour se déconnecter du quotidien (65% de l’ensemble des jeunes) et plus nombreux (43%, pour 30% de l’ensemble des jeunes) à trouver le format à l’étranger idéal pour les fameux EVJF et EVG (fêtes d’enterrements de vie de jeune fille et enterrements de vie de garçon).
Ce faisant, les adeptes des citytrips prennent aussi plus souvent l’avion : si 49% des jeunes de 18 à 34 ans disent ne jamais ou très rarement prendre l’avion, c’est moitié moins (24%) chez ceux qui ont recours aux citytrips. Ces derniers sont même 25% à déclarer prendre l’avion plusieurs fois par an.
Mais, signe que les normes sociales évoluent en la matière, ils se montrent également plus préoccupés par l’impact environnemental de leurs pratiques de voyage : 42% d’entre eux disent ainsi ressentir de la culpabilité lorsqu’ils prennent l’avion (pour 28% du reste des jeunes) et 19% disent se sentir jugés par leurs proches. Ils sont aussi plus sensibles à l’empreinte carbone de leurs voyages en avion (59%, pour 46% du reste des jeunes).
Et de fait, le recours à l’avion pour les citytrips est assez largement questionné, même par ceux qui les expérimentent : 67% des 18-34 ans estiment qu’il n’est pas légitime de prendre l’avion pour passer un week-end dans une capitale européenne (69% parmi ceux qui les pratiquent régulièrement).
En tension entre leurs aspirations, préoccupations et convictions, ces jeunes manifestent dès lors des attentes fortes tant en termes de régulation que d’alternatives… Ainsi et par exemple, 92% aimeraient que se renforce l’offre de trains (de jour et de nuit) pour voyager rapidement en Europe, et une majorité (61%) se déclare également favorable à la fermeture des liaisons aériennes lorsqu’il existe une alternative en train en moins de 6h de trajet.
Le train peut aussi être l’occasion de développer l’attrait pour de nouvelles destinations, plus proches. D’ailleurs, 81% des adeptes des citytrips estiment qu’un week-end entre amis en France est tout aussi bien qu’un citytrip à l’étranger et 66% considèrent qu’il n’est pas nécessaire de prendre l’avion pour être dépaysé…
Et vous, qu’allez-vous faire ce week-end ?
Source :
Greenpeace – Baromètre des pratiques de voyage des jeunes, Vague 3 – 2024
Réalisé en partenariat avec L’ObSoCo
