Si en 2018, la notion d’Intelligence Artificielle (IA) était floue (seulement 12% des Français interrogés dans notre Observatoire du rapport aux intelligences artificielles connaissaient les chatbots), l’émergence des IA génératives libre d’accès (type chatGPT, Midjourney, DALL-E…) a clairement participé à la notoriété de ces outils.
Pour autant, si l’on s’éloigne des effets de tendance et du microcosme ultra vitaminé du monde de la tech, la proportion des utilisateurs d’IA reste très modeste. Plus inquiétant, la méfiance vis-à-vis des innovations technologiques perdure, voire se renforce !
26% des Français ont déjà essayé l’IA dans le cadre privé ou professionnel et 5% l’utilisent régulièrement.
On retrouve bien évidemment ces « early adopters » de l’IA ou primo adoptants parmi les plus jeunes et les plus diplômés…
Alors que les technologies liées aux intelligences artificielles se concrétisent ces dernières années, l’inquiétude à leur encontre reste au plus haut, tandis que la confiance décroit.
Si en 2018, 37% des répondants se disaient confiants envers les innovations technologiques, ils ne sont plus que 27% aujourd’hui. 19% se disent même très inquiets.
Logiquement, la confiance grimpe à mesure qu’on utilise l’IA au quotidien. Pour autant, 45% des « early adopters » se disent tout de même inquiets.
Parmi les avantages perçus, les répondants mettent surtout en avant la facilitation du quotidien et le rôle social d’assistance que peut revêtir l’IA.
Mais pour plus d’1 Français sur 4, l’IA ne présente AUCUN bénéfice !
À noter que du côté des utilisateurs actuels de l’outil, les opportunités associées à l’IA se trouvent, d’un point de vue plus pragmatique, dans les bénéfices liés à l’augmentation de la productivité et la dynamisation de l’économie.
Les « early adopters » anticipent ainsi davantage : l’amélioration des performances économiques (20%), la création de nouveaux métiers (20%) ou encore la réalisation d’économies d’énergie (20%).
En miroir, la perception des risques liés à l’utilisation des IA apparaît comme le symétrique inversé des avantages perçus.
À la valorisation du caractère « assistance sociale » de l’IA répond la crainte de la déshumanisation des rapports entre les gens. Tandis que si le recours aux IA serait avantageux du point de vue de l’élimination des emplois pénibles et de la création de nouveaux métiers, 42% des Français mettent en avant le risque d’une destruction d’emplois entrainée par l’automatisation.
A noter que le piratage ou les conséquences d’une panne inquiètent de façon plus prégnante les primo adoptants (43% et 33%).
Et vous, quel est votre rapport aux intelligences artificielles ?
Source : L’ObSoCo, 2023
Rejoignez la vague 2 de notre Observatoire du rapport des Français aux intelligences artificielles !