Alors qu’il semble plus difficile que jamais d’agir sur le cours du monde et de l’histoire, notre quête de maitrise et d’autonomie vient s’articuler et se renouveler autour de ce corps. De la mise en question de la binarité sexuée et genrée aux nouvelles vagues féministes, des tatouages au quantified self, du rejet des teintures au #nomakeup ou à l’inverse à la démocratisation de la chirurgie esthétique, en passant par le développement de nouvelles pratiques sportives, de « bien-être », de développement personnel, de méditation… Quelle qu’en soit la manifestation, on le voit, le corps, lieu et objet de l’expression de soi par excellence, s’invite comme une nouvelle frontière dont les individus s’emparent pour se (re)découvrir, (re)trouver du sens, se réaliser, ralentir le temps et, ultimement, réinventer leur rapport au bonheur.
Les problématiques liées à la non-conformité de l’identité de corps aux conventions sociétales (transidentité, non-binarité, intersexuation…) ont récemment pris une place de plus en plus visible dans l’espace public. Notamment portées par les jeunes générations. Ceci intervient dans un contexte où, de manière générale, le rapport au corps apparaît plus que jamais comme l’objet d’une attention et de questionnements renouvelés, qu’il s’agisse de son appropriation, de son entretien, sa transformation ou sa mise en scène.
Alors qu’il semble plus difficile que jamais d’agir sur le cours du monde et de l’histoire, notre quête de maitrise et d’autonomie vient s’articuler et se renouveler autour de ce corps. De la mise en question de la binarité sexuée et genrée aux nouvelles vagues féministes, des tatouages au quantified self, du rejet des teintures au #nomakeup ou à l’inverse à la démocratisation de la chirurgie esthétique, en passant par le développement de nouvelles pratiques sportives, de « bien-être », de développement personnel, de méditation… Quelle qu’en soit la manifestation, on le voit, le corps, lieu et objet de l’expression de soi par excellence, s’invite comme une nouvelle frontière dont les individus s’emparent pour se (re)découvrir, (re)trouver du sens, se réaliser, ralentir le temps et, ultimement, réinventer leur rapport au bonheur.
En parallèle, s’observe également une montée en puissance depuis plusieurs années de la défiance voire contestation de l’agro-alimentaire et l’essor d’une demande et d’une offre de produits « plus naturels ». Une tendance qui fait écho au désir de purification croissant que manifestent des pratiques telles que le jeûne, le jeûne intermittent, ou cures de toutes sortes… Une partie de la population en quête de « sain » exprime ainsi le souhait de contrôler de ce qu’elle met dans et sur son corps.
De surcroît et avec le développement de technologies de plus en plus susceptibles d’aboutir à la création d’un « humain augmenté », la question du rapport à un corps post-humain – le sien comme celui des autres – se pose.
Dans le sillage de ces tendances, ce sont toutes les pratiques de consommation où le corps est impliqué qui s’en trouvent revisitées en profondeur… Faire le point sur ces bouleversements et leurs implications semble donc aujourd’hui indispensable pour les acteurs de l’offre. L’Observatoire du du/des rapport(s) au corps entend donc non seulement mesurer la résonnance concrète et multiple de ces aspirations dans la population mais aussi montrer en quoi et comment celles-ci correspondent à de nouvelles attentes (partiellement satisfaites ou insatisfaites) de consommation liées à l’être et à l’expérience de soi.