Perçue comme défaillante dans ses façons d’écouter / entendre, les citoyens, donc comprendre, penser et organiser le « commun », la politique institutionnelle est de plus en plus rejetée, ouvrant davantage la possibilité aux individus de se tourner vers d’autres acteurs (associations, entreprises et marques…), champs (consommation, travail, relations affectives, territoire,…) ou logiques d’actions (boy/buycott, violences, autosuffisance…) pour faire coïncider leurs modes de vie et leurs aspirations.
Perçue comme défaillante dans ses façons d’écouter / entendre, les citoyens, donc comprendre, penser et organiser le « commun », la politique institutionnelle est de plus en plus rejetée, ouvrant davantage la possibilité aux individus de se tourner vers d’autres acteurs (associations, entreprises et marques…), champs (consommation, travail, relations affectives, territoire,…) ou logiques d’actions (boy/buycott, violences, autosuffisance…) pour faire coïncider leurs modes de vie et leurs aspirations.
Saisir les reconfigurations qui surviennent dans ces temps de crise implique d’aller au-delà des pratiques politiques légitimes (vote, affiliations partisanes, militantisme…) et même ce que l’on nomme encore « pratiques non-conventionnelles » mais qui, par leur généralisation, le sont largement devenues (manifestation, pétition…). Il convient donc d’interroger celles s’inscrivant dans un temps plus quotidien et qui, moins grandiloquentes, moins revendiquées car parfois moins conscientisées (et donc moins considérées comme créatrices et consolidatrices de visions du monde) sont pourtant autant traversées d’expressions d’aspirations négatives mais souvent aussi positives.
Emergentes ou non, ces pratiques « sous-terraines », « micro-sociales » ou « micro-individuelles » ont trop peu souvent été considérées comme parties intégrantes des processus de formation, d’expression des opinions et d’expérimentation démocratique à part entière. L’objectif de cet Observatoire est bien de les identifier et en nourrir une cartographie, ainsi que celle des aspirations, désirs, indignations et contestations qui y sont associées et où se jouent la construction et l’affirmation de soi et son/ses groupe(s) d’appartenance, en termes d’identité, de valeurs, de conception du monde et de distinction.
Pour les partenaires, il s’agit de disposer de nouvelles données/insights pour mieux comprendre les consommateurs/citoyens et orienter leurs « récits » et leurs « offres » à travers ces remodelages sociétaux. Et identifier des « publics » selon le terme du philosophe américain John Dewy, qui sont autant de citoyens qui s’emparent des sujets qui les concernent et dont l’énergie et les initiatives pourraient être propulsées.