Alors que les besoins et aspirations et aspirations en matière de services publics évoluent, comment le rapport des Français aux services publics se restructure-t-il ? Parallèlement, comment le sujet de la fiscalité et du financement de ces services publics est-il appréhendé par le grand public ?
Selon le récent rapport sur l’état des services publics en France publié par le collectif « Nos Services Publics », les dernières décennies auraient été marquées par un accroissement et une évolution des besoins sociaux (allongement de l’espérance de vie, croissance démographique, massification scolaire, hausse des distances parcourues au quotidien…) en décalage avec celui des efforts engagés pour accompagner ces évolutions. « Bien qu’ils aient été sporadiquement renforcés […], les moyens des services publics augmentent depuis vingt ans moins rapidement que les besoins sociaux, et l’écart entre les premiers et les seconds tend à s’aggraver. La répartition de ces moyens, qui est le reflet des priorités politiques successives, reste souvent centrée sur des problématiques accessoires, souvent plus visibles politiquement, ou en décalage par rapport aux évolutions de la société et aux attentes de la population ».
Dans ce contexte où le décalage entre l’offre et la demande de services publics tend à s’accroitre, et malgré une posture souvent critique vis-à-vis de la fiscalité (64% des répondants à la consultation nationale « En avoir pour mes impôts » estimaient par exemple payer trop d’impôt), la part des Français qui souhaiteraient « améliorer les prestations fournies par les services publics quitte à augmenter le niveau des impôts et des prélèvements » n’a jamais été aussi élevée. Elle s’est accrue de près de 20 points en dix ans et l’emporte désormais (de peu) sur celle qui souhaiterait diminuer le niveau des impôts et des prélèvements (Kantar, Paul Delouvrier, « Les services publics vus par les Français et les usagers »).
Alors que les besoins et aspirations et aspirations en matière de services publics évoluent, comment le rapport des Français aux services publics se restructure-t-il ? Parallèlement, comment le sujet de la fiscalité et du financement de ces services publics est-il appréhendé par le grand public ?