Le rapport à l’entreprise citoyenne

Avec cet Observatoire nous souhaitons aborder en profondeur le rapport que les Français entretiennent aujourd’hui avec l’entreprise (en tant à la fois que consommateurs, salariés et citoyens) et plus généralement au fonctionnement du capitalisme contemporain. Qu’attendent-ils des entreprises ? Que savent-ils des différentes formes de gouvernance et quelles sont leurs attentes en la matière ? De quelles réformes du capitalisme sont-ils en attente ? Les éléments de réponses à ces questions seront une précieuse matière à réflexion à l’heure où l’image qu’offre l’entreprise de sa contribution au bien commun semble prendre une importance croissante à la fois dans la concurrence sur les marchés et dans la capacité à attirer et fidéliser les collaborateurs.

Les crises sont souvent des moments propices aux remises en cause et à la production d’idées nouvelles. Nous assistons à la montée en puissance d’une « nébuleuse réformatrice » qui touche notamment le rôle et la place des entreprises dans nos sociétés et, plus généralement, le fonctionnement de l’économie : démondialisation /relocalisation, écologie sociale, mouvement des communs, revenu universel, Makers, Green New Deal… De plus en plus de citoyens s’interrogent sur la réalité de la convergence entre progrès économique et progrès social, sur la compatibilité des objectifs de croissance avec les impératifs écologiques, et à l’échelle individuelle sur la place qu’il convient d’accorder au travail, sur les ingrédients d’une « vie bonne ».

Nos enquêtes montrent de manière récurrente la forte défiance dont souffrent les grands acteurs de l’économie (des enseignes de la grande distribution aux banques, en passant les géants du numérique ou les grandes marques de l’agro-alimentaire) soupçonnés de privilégier leur rentabilité à la contribution au bien commun ou même au bien-être de leurs clients et collaborateurs. Le modèle de la grande entreprise capitaliste semble avoir perdu sa légitimité. Les formes de gouvernance des entreprises sont questionnées. Les entreprises de l’économie sociale (les banques et assureurs mutualistes, les coopératives agricoles…) font de la spécificité de leur gouvernance un facteur de différenciation. La loi Pacte a ouvert la possibilité pour les entreprises de se doter d’une « raison d’être », voire de devenir une « entreprise à mission ».

Avec cet Observatoire nous souhaitons aborder en profondeur le rapport que les Français entretiennent aujourd’hui avec l’entreprise (en tant à la fois que consommateurs, salariés et citoyens) et plus généralement au fonctionnement du capitalisme contemporain. Qu’attendent-ils des entreprises ? Que savent-ils des différentes formes de gouvernance et quelles sont leurs attentes en la matière ? De quelles réformes du capitalisme sont-ils en attente ? Les éléments de réponses à ces questions seront une précieuse matière à réflexion à l’heure où l’image qu’offre l’entreprise de sa contribution au bien commun semble prendre une importance croissante à la fois dans la concurrence sur les marchés et dans la capacité à attirer et fidéliser les collaborateurs.